Le contrat de Lionel comportait un volet relocation bien fourni (ce qui a eu une
certaine influence sur la décision finale). La nana qui devait s’en occuper n’était pas …
on va dire réactive, je me suis donc penchée sur la question. Après des heures
à éplucher craigslist (le boncoin
américain), j’ai appris deux ou trois choses.
Déchiffrer les annonces : ma première
visite sur craigslist m’a laissé
comme deux ronds de flans. Lors de mon précédent voyage aux Etat-Unis, je m’étais
déjà frottée à l’enthousiasme des américains mais je ne m’attendais pas à le
retrouver tel quel dans des sites de petites annonces. Tous les appartements
sont “AMAZING !!!!, must SEE, a place to call HOME !” le tout à grand
renfort de points d’exclamation, majuscules, petits cœurs et émoticons. Ma rigueur
germanique me souffle que ça ne fait pas
sérieux mais je passe outre. Il y a ensuite la lecture de la petite annonce à
proprement parler dans laquelle certains mots clés doivent mettre la puce à l’oreille.
« Public transport » ou « Walking distance to » par
exemple. En Europe c’est synonyme d’accessibilité, de pratique, d’appartement
bien situé. Au pays de la grosse voiture, ce n’est pas vraiment un compliment.
Comprendre « appartement pour les pauvres non motorisés ».
Les complex :
rien à voir avec le physique. Dans nos villes, les appartements sont empilés
dans des immeubles plus ou moins réussis. Ces appartements sont quelque fois la
propriété de particuliers ou non. Dans la baie de San Fransisco, les complex pullulent. La première image qui
me vient à l’esprit pour définir cette façon de vivre c’est la série Melrose
Place. Une espèce de petit immeuble avec une piscine au centre, sur deux étages
dont les logements ont les entrées par l’extérieur. Ca quoi :
Plus américain tu meurs. En gros, un genre de
petit quartier hyper entretenu. Les résidents disposent en général de toute une
palette de services : spa, piscine, salle de fitness, laverie automatique,
homme à tout faire qui vient remplacer une ampoule grillée à 3h du mat’.
Avantage non négligeable : ces complex
ont souvent des sites internet et sont recensés sur Yelp. La lecture des
commentaires d’une bonne dizaine de résidences nous a beaucoup aidé pour faire
notre choix. Complex n'est pas synonyme de grand luxe. Il y a du bon comme du franchement pourri.
Enviabilité : 8 /10
Murs en carton : la faute au beau temps
quasi-constant peut-être, les californiens ne sont pas très portés sur l’isolation.
Résultat : de grandes chances de se retrouver à vivre avec ses voisins ou
pire à côté des nombreuses expressways à peine séparés par les trucs tous fins qu’ils appellent murs.
Enviabilité : 2/10
Tout équipés : dans mon premier
appartement, il y avait un lavabo dans la cuisine et c’était tout. Beaucoup d’appartements
en Californie ont la totale : machine à laver, sèche-linge, four, plaques,
micro-onde et lave-vaisselle. Le bonheur quand on emménage.
Enviabilité : 9/10
Balcon/patio : le saint graal des
citadins assoiffés de verdure mais pas trop. En étage, les appartements ont souvent
un balcon, au rez-de-chaussée c’est un petit patio. C’est vrai que ce serait
dommage de se priver de ce soleil …
Photo qualité patate de notre balcon |
Enviabilité : 8/10
Prix : La Californie c’est cher, la
Silicon Valley, c’est pire. Le montant de notre loyer mensuel a été multiplié
par 3 par rapport à ce que nous payions à Strasbourg. Et encore, on a réussi à
rester sous la barre des 2 000$, la facture aurait pû être beaucoup plus
salée.
Enviabilité : 1/10
Petfriendly : outre-atlantique, on aime
les compagnons à quatre pattes et comme souvent, à partir du moment où on paye
tout est possible. Avoir un chien ou un chat est très souvent autorisé
moyennant une caution supplémentaire et un surplus au loyer à payer tous les
mois.
Enviabilité : 5/10
Les mystères que je ne parviens pas à percer :
cette obsession pour la moquette beige et épaisse par exemple. Pas très
hygiénique, une couleur impossible à garder, et franchement, de la moquette
dans une région où il fait toujours à peu près 20° impossible pour moi de me balader
pieds nus. A côté de ça, il y a les granite
countertops. Information présente dans 90% des annonces et dont je ne sais absolument
pas quoi faire.
Enviabilité : non définie
Après un mois et demi de recherches, nous
avons trouvé un chouette appartement très lumineux dans un complex avec piscine, oh yeah.
Vous avez évidemment prévu la chambre d'amis pour nous, don't you? Congrats en tous les cas (et on réserve notre suite pour l'année prochaine, donc)
RépondreSupprimerOf course on a pensé à la pléiade d'amis ! Pourquoi tu crois qu'on a un aérobed deux places ?
SupprimerLa moquette epaisse je n y ai pas vraiment adheré de suite, mais un hiver aux Etats Unis pour ne plus m'en passer ( Wisconsin) :-)
RépondreSupprimer