24 janv. 2015

En voiture Simone

Vivre en Californie, c'est prendre sa voiture 6 fois par jour, minimum. C'est se rendre compte que, même si c'est pas loin et qu'à pieds c'est jouable, il n'y a pas forcément de trottoirs. Et réaliser que prendre les transports en commun (quand il y en a), c'est cher et les temps de trajets sont souvent plus long qu'en voiture. Bref, en Californie, la voiture, on n'y coupe pas ! 




C'est pour ça d'ailleurs que j'ai rapidement passé mon permi en arrivant (et aussi pour être débarrassée de cette formalité). La voiture ici, on l'aime tellement qu'on est même pas obligé d'en descendre pour poster une lettre, récupérer sa prescription à la pharmacie ou retirer de l'argent au distributeur.





Les routes


Dans un pays où on passe tellement de temps en voiture, on pourrait, à juste titre, s'attendre à ce que les routes soient bien entretenues. Et bien pas forcément, malheureusement. Chaque fois que l'on va à San Francisco par la 280 (à force de rouler, on connaît le numéro des routes et même leur petit nom : Junipero Highway pour la 280), on ne peut s'empêcher de pester. La voiture tremble dans tous les sens, et sur certaines portions refaites à la va vite, on a même l'impression que la voiture a des roues carrées. Flippant la première fois.

 


 Il faut aussi apprivoiser la conduite sur des routes à plusieurs voies, surmonter la tentation de rester sur la voie de droite, elle peut à tout moment se transformer en sortie. De toute façon, la sortie que vous voulez prendre peut tout aussi bien se trouver à gauche.  A force de s'être fait avoir, de devoir déboiter un peu en catastrophe on ne nous y prend plus. Maintenant, on guette les cartouches jaunes et les petites flèches "exit only" sur les panneaux d'autoroutes, et on surveille le marquage au sol.





Le traffic


D'après google map, on est à 15 minutes de tout. Quand il n'y a pas de traffic. Aux heures de pointes, la durée d'un trajet peut facilement être multipliée par 3. Plusieurs fois, j'ai fait l'erreur de me retrouver sur la route vers 17h après une après-midi sympa avec des copines. Résultat, j'ai mis 1h à rentrer chez moi au lieu de 10 minutes. Mais voir les files interminables de feux rouges qui serpentent sur des kilomètres dans la nuit, c'est joli aussi.






Le parking


Ne pas avoir de voiture en Californie est très peu vivable, mais parfois en avoir une, n'est pas mieux. Se garer est parfois tout un art. Il n'est pas rare de devoir tourner 10 bonnes minutes sur un parking ou dans la rue pour trouver une place. Un an après, c'est toujours aussi pénible. Une autre habitude à prendre : ouvrir son porte-monnaie. Les places de parking gratuites sont très rares et  "public parking" ne signifie pas parking gratuit (leçon apprise à nos frais). Les prix flambent pour les occasions spéciales, type match quelconque, pour lesquels les parkings gratuits deviennent payants. Et comme, de toute façon, les parkings des stades / salle de concerts / n'importe quel autre endroit du même cru sont payants, on n'y coupe pas, il faut rabouler la monnaie.




Avant chaque virée à San Francisco, on repère deux ou trois adresses de parking à des prix raisonnables sur le site Best-Parking.com, pour éviter de perdre des plombes à tourner en rond, s'énerver et finalement se garer dans la première place venue, généralement assez cher. On peut bien sûr tenter le parking dans la rue, si on connait son code couleur trottoir sur le bout des doigts (rouge : on ne se gare pas; blanc : dépose passager; vert : moins de 10min; jaune : réservé aux véhicules commerciaux; bleu : réservé aux personnes handicapées). C'est joli, c'est coloré. Quand on se gare dans la rue, bien souvent, c'est le doute. Les panneaux de règlementation de stationnement sont empilés les uns sur les autres et les déchiffer peut parfois relever du casse-tête. Le site Tired of parking tickets, le bien nommé, propose de décrypter les panneaux quand ils ont tendance à s’amonceler un peu trop. Franchement des fois, un peu d'aide est bienvenue.




Les paysages


En Californie, la route fait généralement partie intégrante du voyage, et il y a des routes, comme la US 1, qu'on emprunte non pas pour aller quelque part mais juste pour le plaisir.






4 commentaires:

  1. Ah ah la 280, ou comment penser que l'on a crevé la première fois qu'on la prise. Ah non tiens... c'est la route... Ceci dit la 101 ou autre c'est pas bien mieux...
    On a abandonné la voie de droite sur les autoroute, on se met en plein milieu maintenant. Comme ils doublent à gauche ou à droite, ça gene pas bien :)

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  2. Bonjour Laetitia- I am not commenting on this post but on your interview with Mathilde. I have always liked your posts and now I know another reason - Silver Surfer tee shirt! Perfect!

    Enjoyed the interview as well. You are always very candid. Well, I guess I will comment on this post. You are correct it is very ironic that a nation that depends so much on cars has roads that often not that well -maintained. And sometimes this depends on the state. When I lived in Chicago, I would sometimes drive to a client in Wisconsin. I used to be amazed at the immediate difference when I crossed the state line into Wisconsin. Suddenly all the potholes and lousy roads were transferred into a very smooth highway. They simply used better materials apparently (very important in the Midwest where there are very cold winters and very hot summers).

    Hope you enjoy the rest of your stay!

    Todd

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  3. Bonjour Laetitia- I am not commenting on this post but on your interview with Mathilde. I have always liked your posts and now I know another reason - Silver Surfer tee shirt! Perfect!

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    Todd

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  4. Ahah, j'imagine très bien ces situations où tu apprends beaucoup à tes frais, et ce dans tous les sens du terme ! :)

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