S'il y a bien un aspect de la vie US que je n'étais pas du tout pressée de tester, c'est le système de santé. Des tarifs exhorbitants, un système très complexe, des soins pas terribles, des assurances hyper chères qui remboursent mal, et toutes ces légendes qu'on entend en Europe à ce sujet me terrifiaient. Quitter la confortable Sécu française est une vraie déchirure pour l'expatrié. Bref, j'espérais ne pas m'y frotter. Mais, on n'est pas à l'abri d'une tuile. L'autre jour, j'ai eu, assez subitement je dois dire, mal au gros orteil. Les petits soins maison n'y ont rien changé, direction le docteur.
Health insurance
Nous sommes couverts par le boulot de Lionel, mais j'avoue ne pas m'être intéressée du tout à ça au moment où il fallait choisir la formule qui allait le mieux correspondre à nos besoins. Comme, en presque un an, on ne l'a jamais utilisée, on ne savait plus trop où on en était. Et on a eu quelques sueurs froides quand on s'est rendu compte que je ne pouvais pas y couper, il fallait y aller. Lionel a vaillement ressortis tous les papiers concernant notre health insurance et on a passé une petite heure le nez là-dedans, à essayer de comprendre quelque chose.
- Première découverte : on ne peut pas aller se faire soigner n'importe où. Il faut se rendre dans un centre qui accèpte notre police d'assurance. Un peu contraignant, mais il y en a un pas loin.
- Deuxième découverte : nous avons un médecin traitant attitré.
- Troisième découverte : nous avons une carte de crédit dédiée aux dépenses de santé.
La théorie
Je vais me retrouver à attendre des heures, voire des jours dans une clinique lugubre entourée de fous et de personnes recouverts de bandages crados. Mon médecin a 18 ans et pas vraiment l'air de savoir ce qu'il fait et en même temps, chaque fois qu'il me parle je ne comprends rien du tout. La consultation et les médicaments vont me coûter dans les 1 000$ dans le meilleur des cas, celui où on ne m'ampute pas l'orteil avec une vieille scie à bois rouillée.
La pratique
On se rend dans ce qui ressemble à un hôpital en moins glauque. C'est immense, on est un peu perdu. Devant nos regards de poissons morts, une bénévole du centre nous dirige bien gentillement vers les cabinets de consultations. Je ne suis pas sure de pouvoir voir un médecin immédiatement, les consultations ont lieu sur rendez-vous uniquement (idée du jour : prendre un rendez-vous pour tout de suite). Notre médecin traitant est en congé maternité, l'agent d'accueil me donne rendez-vous avec un autre médecin pour tout de suite. J'attends avec angoisse une facture à quatre chiffres. Elle me demande 10$.
On s'installe dans la salle d'attente. Au bout d'un quart d'heure, une infirmière vient me chercher. Elle me prend la température, la tension, me mesure et met fin à mes questionnements métaphysiques : c'est bien le sèche-linge qui a fait rétrécir mes pantalons (elle me pèse, je n'ai pas pris de poids). Nous allons dans un minuscule cubicle et le médecin arrive. On papotte, elle m'ausculte et repère mon accent français (la deuxième fois en deux jours, je me relâche). Après quelques recommandations sur les soins à apporter à mon orteil, elle me demande si je sais où se trouve la pharmacie et s'en va, assez brutalement. Durée de la consultation : 15 minutes, 20 max. Je ne sais pas trop si je dois attendre une infirmière ou juste partir. Dans le doute je choisi la deuxième option.
La pharcamie se trouve dans le couloir, à quelques pas à peine du cabinet : somumum du pratique. Trois gichets sont ouverts, ils ont l'air de remplir différentes fonctions. Sans aucune raison logique, je vais faire la queue au guichet central. Quand mon tour arrive, je tends ma carte d'assurée à la pharmacienne qui me demande 10$. Je dois ensuite passer à un autre gichet estampillé "Consultation" où je rencontre une pharmacienne qui m'explique la posologie de mon médicament. La pharmacie propose l'aide de traducteurs pour les étrangers peu surs de leur anglais, plutôt cool. Je repars avec ma petite boîte orange, comme dans les films, préparée spécialement pour moi et qui contient le nombre exacte de pilules nécessaires à mon traitement.
On s'installe dans la salle d'attente. Au bout d'un quart d'heure, une infirmière vient me chercher. Elle me prend la température, la tension, me mesure et met fin à mes questionnements métaphysiques : c'est bien le sèche-linge qui a fait rétrécir mes pantalons (elle me pèse, je n'ai pas pris de poids). Nous allons dans un minuscule cubicle et le médecin arrive. On papotte, elle m'ausculte et repère mon accent français (la deuxième fois en deux jours, je me relâche). Après quelques recommandations sur les soins à apporter à mon orteil, elle me demande si je sais où se trouve la pharmacie et s'en va, assez brutalement. Durée de la consultation : 15 minutes, 20 max. Je ne sais pas trop si je dois attendre une infirmière ou juste partir. Dans le doute je choisi la deuxième option.
La pharcamie se trouve dans le couloir, à quelques pas à peine du cabinet : somumum du pratique. Trois gichets sont ouverts, ils ont l'air de remplir différentes fonctions. Sans aucune raison logique, je vais faire la queue au guichet central. Quand mon tour arrive, je tends ma carte d'assurée à la pharmacienne qui me demande 10$. Je dois ensuite passer à un autre gichet estampillé "Consultation" où je rencontre une pharmacienne qui m'explique la posologie de mon médicament. La pharmacie propose l'aide de traducteurs pour les étrangers peu surs de leur anglais, plutôt cool. Je repars avec ma petite boîte orange, comme dans les films, préparée spécialement pour moi et qui contient le nombre exacte de pilules nécessaires à mon traitement.
En somme
La plupart de mes préjugés ont été balayés, c'est :
- rapide : 1h en tout
- peu coûteux : 20$
- pratique : une pharmacie à chaque étage du bâtiment
Le plus douloureux a finalement été de trouver une place sur le parking. Biensûr, toutes ces observations ne sont valables que pour les chanceux comme nous qui ont une assurance, plutôt bonne, ce qui n'est pas le cas de tout le monde (scoop de l'année).
C'est tout de même 20$ de plus qu'en France Où tout est pris en charge par la secu à 100%!
RépondreSupprimerRenata s.
En France effectivement tout ou presque est pris en charge mais il ne faut pas oublier que tout le monde participe au financement du système, il n'est pas si gratuit que ca !
SupprimerPour les consultations pédiatriques, on paye $20 la consultation et $10 pour les médicaments.
RépondreSupprimerPar contre, la note monte beaucoup plus vite pour les gros "bobos" : accouchement, radio, jambe cassée...
En tout cas, j'espère que ton gros orteil va vite aller mieux !
Il est parfaitement guérri, merci !
SupprimerJe ne suis pas Anonyme, je suis Cadratine. Vilain Captcha !
RépondreSupprimerJe crois qu'on va dans le même hôpital, il est carrément moderne et lumineux, pour un peu j'aimerais presque y aller plus souvent ! On a tenté celui de Milpitas une fois, bien glauque. Une fois, pas deux, les médecins cons ca existe aussi aux Etats-Unis :)
RépondreSupprimerEn discutant avec le boss de Monsieur celui-ci nous a dit qu'en fait le système d'assurance en co-paid est tellement peu cher pour les américains qu'ils abusent du co-paid pour aller chez le médecin pour un oui ou un non et de demander des examens parce qu'ils ne veulent pas payer une assurance pour "rien" (I pay for it, I use it).
Et oui, exactement comme certains en France qui vont chez le médecin pour un rhume ou une migraine pour avoir une prescription d'aspirine ou d'ibuprophène afin de ne rien débourser (j'en ai connu).
Je confirme pour les plus gros bobos, j'ai passé une radio (comme toi le pied), on en a eu en co-paid pour $75.
On va bientôt tester l'opticien et la fabrication de verres sur mesures - déjà hors norme en France et qui ne rentraient pas dans la mutuelle d'entreprise - on s'attend à plus de $1000 par verre.
Prends soin de ton pied et repose toi bien :)
Hi thanks for posting thhis
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