L'étonnement ne s'arrête pas une fois son enseigne choisie. Immersion dans un magasin d'alimentation américain.
La première chose qui surprend, une fois les portes du magasin franchies, ce sont les délicieuses odeurs de cuisine qui viennent titiller les narrines. Elles proviennent d'une espèce de coin traiteur (à défaut de connaître le nom officiel, je vais lui coller cette appellation). Derrière un stand pareil à ceux de nos bouchers, différents plats sont proposés à la vente au poids, dans des conteneurs en plastique ou carton. Boulettes de viande, coleslaw, mac and cheese et j'en passe. N'étant pas une fan du tout prêt ou du micro-ondable, je n'ai jamais essayé, mais ça sent très bon.
Un peu plus loin dans le rayon café, il n'est pas inhabituel de tomber sur une machine à moudre les grains de café. Plus frais tu meurs. Les américains aiment le café, en témoignent les Starbucks qui fleurissent tous les 10 mètres sur les trottoirs.
Le choix
Sur ce point, les américains rejoignent un peu les allemands, mais comme toujours, ils font les choses en grand. Le même produit, à perte de vue dans des rayons entiers. Je ne pense pas exagérer en disant qu'on peut trouver, dans un magasin de taille raisonnable, une trentaine de de beurres de cacahuète différents, une bonne cinquantaine de vinaigrettes en flacon et tout un rayon de sauces barbecue. De quoi rester perplexe.
Le choix dans la quantité mais aussi dans le type d'aliment. Trouver des ingrédients sans lactose ou sans gluten par exemple est très facile.
Le conditionnement
C'est un fait : aux Etat-Unis tout est plus grand. Le jus d'orange s'achète en pichet de 3 litres et le coca en bouteille de 2 litres (au passage, tordons le cou à une idée reçue, non l'eau n'est pas plus chère que le soda).
L'unité de vente standard pour le liquide est le galon, soit 3,8 litres de lait, de thé, de jus de fruit ... un vrai défi ! Les liquides justement, je ne crois pas me tromper beaucoup en avançant que presque la moitié d'un magasin leur est consacrée. Ces gens ont donc tellement soif ?
L'épineuse question du lait
Si vous achetez du lait pour la première fois aux Etats-Unis, il y a des chances pour que vous ne quittiez pas le magasin avec ce que vous vouliez. Acheter du lait est tout un art. Si en France les lait de soja ou d'amade commencent à se démocratiser, chez l'oncle Sam, ils ont pignon sur rue. Le lait se décline presque à l'infini : soja, riz, amande, coco, noisette... Et pour le bon vieux lait de vache : sans lactose, enrichi en vitamine, 2% fat, semi-écrémé. De quoi donner le tournis.
Tout ce petit monde est sagement rangé au rayon frais, pas de lait UHT ici, exit les cartons de 12 litres entreposés dans la cuisine. On achète le lait frais et on le consomme vite, pas franchement ce qu'il y a de plus pratique.
Les inédits
J'aime bien me promener dans les supermarchés à l'étranger. Ca permet découvrir des produits totalement introuvables chez soi. Les supermarchés américains regorgent de petits trésors de ce genre. En vrac : le fromage en bombe, la sauce chocolat qui durcit au contact de la glace, les "googly eyes" comestibles à mettre sur les pâtisseries, la cream of tarter qui est en fait de la poudre, le poivre au citron, les sauces barbecue Jack Daniel's, les pâtes à tartiner à la composition douteuse (cream cheese, beurre de cacahuète et chocolat tout ça dans le même pot).
Le passage en caisse
Le chariot bien rempli, après des heures de doute et d'étonnement, il est temps de passer à la caisse. Là aussi, de l'autre côté de l'Atlantique c'est différent. La caissière est sympathique et vous gratifie d'un "Bonjour, comment ça va aujourd'hui ? Vous avez trouvé tout ce qu'il vous fallait ? " en souriant. Au début ça peut surprendre. Là où en France et en Allemagne. après s'être salué, le client et le caissier entâment une course à celui qui arrivera au bout des articles sur le tapis le plus vite, aux Etats-Unis, le client attend pepère que le caissier ou le préposé à l'ensachage range ses affaires dans son chariot. Je ne m'y ferai jamais et je suis toujours gênée à ce moment du passage en caisse. La caissière vous annonce ensuite un montant qui n'a rien à voir avec la valeur cumulé des prix que vous avez vu en rayon. Sueurs froides la première fois. Tous les prix indiqués sont hors taxes, si bien qu'on ne peut avoir qu'une vague idée de ce qu'on va payer. Seuls quelques magasins affichent les prix TTC. Pareil au restaurant. Je trouve ça très énervant.
Au moment du paiement par carte, la caissière ou l'écran devant vous propose du cash back, c'est-à-dire d'ajouter une certaine somme de votre choix à la facture que la caissière vous rendra immédiatement en liquide. De la monnaie sans passer par un distributeur. Tout simplement génial.
Il est temps de repartir chez soi, les brais chargés de bons vieux sachets plastiques (collectors en France) ou en carton (et payant) pour les hipsters de chez Trader Joe's.
Mention spécial pour le Safeway et son rayon " Femme dans la mauvaise période du mois" où l'on trouve du chocolat, des magazines féminins et des protections périodiques.
Je crois que le jour où mon binôme et moi-même te visiterons, il va falloir prévoir une demie-journée de visite au supermarché... genre paye ton tourisme au cora mais outre-atlantique.. la classe à dallas!
RépondreSupprimerMouahahahah !! Mais en voilà une idée qu'elle est bonne ! Déambulons dans les rayons, casquette rouge vissée sur le crâne pour pas se perdre au milieu des autoctones.
SupprimerJ'adore le hot dog avec un batonnet de glace
RépondreSupprimerDans un pancake attention ! Je voulais mettre une photo de ceux aux pépites de chocolat (saucisse bien enroullée dans un pancake aux pépites de chocolat... sans commentaire) mais je n'ai pas trouvé. C'est peut-être interdit à la vente maintenant :D
SupprimerC'est absolument génial de découvrir ces extras-terrestres par le biais de tes mots.....j'adoooorrre!!
RépondreSupprimerMarc
Merci ! J'ai de la matière ;)
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