La Silicon Valley, le coeur de l'Internet mondial où sont regroupés Apple, Facebook, HP, Google, eBay, Intel et toutes ces autres boîtes vaguement informatiques dont on ne connaît pas le nom. Qui eu cru qu'au centre de l'internet planétaire, j'en viendrais à regretter les offres triple-play et les abonnements de téléphones portable de l'hexagone ?
En France, on a toujours tendance a croire qu'on est à la traîne par rapport aux dernières innovations tout droit venues des Etats-Unis. Pourtant, dans le domaine des télécoms, on assure. Etat des lieux de l'autre côté de l'Atlantique.
Internet
Je confesse une petite dépendance à internet. En France, nous avions une facture d'une vingtaine d'euros par mois pour un service plutôt satisfaisant, même si nous avons eu à essuyer plusieurs coupures pas très longues (mais chaque coupure d'internet est trop longue, on ne va pas se le cacher).
En arrivant dans la Silicon Valley, alias l'endroit à quelques mètres près où internet a été inventé dans les années 50, je m'imaginais un peu que les maisons étaient construites équipées du Wifi et que fini les modems et routeurs en tout genre ! Il suffit de brancher son ordinateur aux murs (ou pas!), qui sont équipés de ports éthernet, et c'est parti pour du surf grande vitesse. Ça, c'était mon idée, un peu influencée par les dessins animés de Tex Avery sur les maisons du futur.
La réalité est beaucoup plus triviale. Le routeur Wifi s'achète à part et nous sommes limités à 300 Go par mois. Quant à la facture mensuelle, elle est salée : 43$ par mois pendant 6 mois puis 70$. Un prix très cher pour un internet pas stable. Douche froide. Du coup, Orange ne semble plus tellement hors de prix.
En arrivant dans la Silicon Valley, alias l'endroit à quelques mètres près où internet a été inventé dans les années 50, je m'imaginais un peu que les maisons étaient construites équipées du Wifi et que fini les modems et routeurs en tout genre ! Il suffit de brancher son ordinateur aux murs (ou pas!), qui sont équipés de ports éthernet, et c'est parti pour du surf grande vitesse. Ça, c'était mon idée, un peu influencée par les dessins animés de Tex Avery sur les maisons du futur.
1992, une du Sun, un rien sceptique sur le succès d'internet |
La réalité est beaucoup plus triviale. Le routeur Wifi s'achète à part et nous sommes limités à 300 Go par mois. Quant à la facture mensuelle, elle est salée : 43$ par mois pendant 6 mois puis 70$. Un prix très cher pour un internet pas stable. Douche froide. Du coup, Orange ne semble plus tellement hors de prix.
La télévision
Quelques mois avant qu'on change de continent, notre région passait à la TNT et nous, on passait à la grande TV à écran plat. Le triple play était inutile : on branchait la TV et hop ! Une quinzaine de chaînes en HD, le tout gratuit (si on excepte la redevance annuelle).
Quand on est arrivé ici, on a branché la TV et ... rien. La télévision gratuite dans une optique de service plublic n'existe pas. Pour capter la télévision, il faut impérativement payer un abonnement. Et installer un démodulateur tellement gros et moche que j'ai rit de bon coeur en le voyant. Il est encore plus laid et encombrant que celui que mes parents avaient pour capter le satellite dans les années 90.
La télé est incluse dans notre abonnement internet mais on ne l'a jamais installée. Les émissions sont entrecoupées de pub toutes les 10 minutes, c'est proprement insupportable et pourtant ma tolérance à la publicité télévisuelle est très élevée. Notre télévision sert d'écran d'ordinateur (c'est pas comme si on avait 5 ordinateurs ...), pour jouer à la console et pour regarder Netflix.
La télé est incluse dans notre abonnement internet mais on ne l'a jamais installée. Les émissions sont entrecoupées de pub toutes les 10 minutes, c'est proprement insupportable et pourtant ma tolérance à la publicité télévisuelle est très élevée. Notre télévision sert d'écran d'ordinateur (c'est pas comme si on avait 5 ordinateurs ...), pour jouer à la console et pour regarder Netflix.
Le téléphone fixe
Le tarif des offres triple play flirte avec les 100$ par mois, autant dire qu'on a rapidement laissé tomber. Et franchement, je pense qu'on peut s'en passer.
Le téléphone portable
Le téléphone portable, tout un poème ici. Je pourrais écrire un article uniquement sur ce sujet.
Pour comparer ce qui est comparable, il faut d'abord clarifier la situation des opérateurs de téléphonie mobile aux Etats-Unis. Parce que c'est un brin compliqué cette histoire pour une personne que ce genre de détails techniques fait bailler et dont je suis. Pour shématiser, il existe quatre ou cinq opérateurs principaux qui ne fonctionnent pas tous de la même manière : certains vous vendent des cartes Sim, chez d'autres il faut acheter un téléphone parce que la carte Sim est soudée dedans (véridique). Les opérateurs ont des normes et des fréquences différentes qui font qu'un téléphone qui fonctionne chez un opérateur ne fonctionnera pas forcément chez un autre. On peut choisir entre des forfaits, des offres pré-payées, des pay as you go, des offres où on paye 3$/jour mais que les jours où on utilise son téléphone, ...C'est la jungle.
La téléphonie mobile aux Etats-Unis a aussi quelques subtilités inattendues qui m'ont fait croire, en parcourant les sites internet des opérateurs, que décidement, je ne comprenais rien à l'anglais. Les minutes de communication, tout comme les SMS, sont facturés aux deux interlocuteurs. Vous appelez quelqu'un 10 minutes ? C'est 10 minutes de moins sur votre forfait mais aussi sur celui de votre interlocuteur. Même chose pour les SMS. J'ai encore du mal à m'y faire. Je trouve cette façon d'envisager la communication un peu malhonnête puisqu'à mon sens, ça revient à payer deux fois pour le même service.
Parlons un peu réseau. En France, on est relativement bien couvert, même au fin fonds de la campagne avec Free (testé personnellement). Ici c'est une autre histoire. Comme internet, le réseau téléphonique n'est pas stable. Sans même parler de ce qu'il se passe dans les parcs naturels, il m'arrive de ne rien capter du tout quand je suis chez moi (= Silicon Valley, zone quand même assez urbanisée). Au contraire, certains jours j'ai du réseau à toc. Allez comprendre.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les opérateurs ne se livrent pas une guerre sans merci sur les prix. J'attendais autre chose de la libre entreprise à l'américaine, mais tous les tarifs se tiennent dans un mouchoir de poche. Et une fois encore, c'est cher. Fini le tout illimité à 20 euros ou le forfait de base à 2 euros. Les plans américains flirtent plutôt avec les 50$/mois sans les taxes. Et il y en a beaucoup, des taxes sur la facture. Le choix de notre opérateur a été rapide, l'un d'eux proposait des réductions par le boulot de Lionel. Banco.
Mine de rien, ouvrir un forfait de téléphone portable est long et compliqué. Nous avons bien passé deux heures chez T-Mobile pour souscrire à deux forfaits, et à part une vieille dame devant nous, la boutique était déserte. Pièce d'identité et carte de sécurité sociale doivent être dégainées à tout bout de champs. N'ayant ni l'un ni l'autre, j'ai laissé monsieur s'occuper de ça. Sans credit history, Lionel a dû laisser un dépôt de garantie plutôt élevé. Résultat, au bout des deux heures, on est ressorti de là en ayant absolument rien de ce qu'on avait demandé, mais ça, on s'en est rendu compte plus tard.
J'entends souvent vanter le service à l'américaine. Il est vrai que chez certains opérateurs français, le client n'est pas forcément très bien traité quand il appelle le service client pour un problème. Ici par contre, tout le monde est souriant et soooooo sorryyyy de tes problèmes. Ce qui ne veut pas dire qu'ils finissent par être résolus pour autant. Après 2 heures avec un vendeur sympa chez T-Mobile, 5 coups de fils à des téléconseillères compatissantes et plusieurs essais sur leur site internet, nous n'avons toujours pas réussi à faire appliquer la réduction offerte par le travail de Lionel. Quitte à choisir, je préfère être un peu secouée par le service client mais qu'il fasse son boulot, plutôt que de parler à des gens compréhensifs mais qui ne font rien.
Pour comparer ce qui est comparable, il faut d'abord clarifier la situation des opérateurs de téléphonie mobile aux Etats-Unis. Parce que c'est un brin compliqué cette histoire pour une personne que ce genre de détails techniques fait bailler et dont je suis. Pour shématiser, il existe quatre ou cinq opérateurs principaux qui ne fonctionnent pas tous de la même manière : certains vous vendent des cartes Sim, chez d'autres il faut acheter un téléphone parce que la carte Sim est soudée dedans (véridique). Les opérateurs ont des normes et des fréquences différentes qui font qu'un téléphone qui fonctionne chez un opérateur ne fonctionnera pas forcément chez un autre. On peut choisir entre des forfaits, des offres pré-payées, des pay as you go, des offres où on paye 3$/jour mais que les jours où on utilise son téléphone, ...C'est la jungle.
La téléphonie mobile aux Etats-Unis a aussi quelques subtilités inattendues qui m'ont fait croire, en parcourant les sites internet des opérateurs, que décidement, je ne comprenais rien à l'anglais. Les minutes de communication, tout comme les SMS, sont facturés aux deux interlocuteurs. Vous appelez quelqu'un 10 minutes ? C'est 10 minutes de moins sur votre forfait mais aussi sur celui de votre interlocuteur. Même chose pour les SMS. J'ai encore du mal à m'y faire. Je trouve cette façon d'envisager la communication un peu malhonnête puisqu'à mon sens, ça revient à payer deux fois pour le même service.
Parlons un peu réseau. En France, on est relativement bien couvert, même au fin fonds de la campagne avec Free (testé personnellement). Ici c'est une autre histoire. Comme internet, le réseau téléphonique n'est pas stable. Sans même parler de ce qu'il se passe dans les parcs naturels, il m'arrive de ne rien capter du tout quand je suis chez moi (= Silicon Valley, zone quand même assez urbanisée). Au contraire, certains jours j'ai du réseau à toc. Allez comprendre.
Scène vécue pas plus tard que la semaine dernière |
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les opérateurs ne se livrent pas une guerre sans merci sur les prix. J'attendais autre chose de la libre entreprise à l'américaine, mais tous les tarifs se tiennent dans un mouchoir de poche. Et une fois encore, c'est cher. Fini le tout illimité à 20 euros ou le forfait de base à 2 euros. Les plans américains flirtent plutôt avec les 50$/mois sans les taxes. Et il y en a beaucoup, des taxes sur la facture. Le choix de notre opérateur a été rapide, l'un d'eux proposait des réductions par le boulot de Lionel. Banco.
Mine de rien, ouvrir un forfait de téléphone portable est long et compliqué. Nous avons bien passé deux heures chez T-Mobile pour souscrire à deux forfaits, et à part une vieille dame devant nous, la boutique était déserte. Pièce d'identité et carte de sécurité sociale doivent être dégainées à tout bout de champs. N'ayant ni l'un ni l'autre, j'ai laissé monsieur s'occuper de ça. Sans credit history, Lionel a dû laisser un dépôt de garantie plutôt élevé. Résultat, au bout des deux heures, on est ressorti de là en ayant absolument rien de ce qu'on avait demandé, mais ça, on s'en est rendu compte plus tard.
J'entends souvent vanter le service à l'américaine. Il est vrai que chez certains opérateurs français, le client n'est pas forcément très bien traité quand il appelle le service client pour un problème. Ici par contre, tout le monde est souriant et soooooo sorryyyy de tes problèmes. Ce qui ne veut pas dire qu'ils finissent par être résolus pour autant. Après 2 heures avec un vendeur sympa chez T-Mobile, 5 coups de fils à des téléconseillères compatissantes et plusieurs essais sur leur site internet, nous n'avons toujours pas réussi à faire appliquer la réduction offerte par le travail de Lionel. Quitte à choisir, je préfère être un peu secouée par le service client mais qu'il fasse son boulot, plutôt que de parler à des gens compréhensifs mais qui ne font rien.
Bilan
L'électroménager américain nous renvoit directement aux années 50, pour les télécoms, ce serait plutôt les années 90, tant au niveau tarif que service. Notre budget télécom mensuel est passé de 50 euros (environ 65$) à 123$, 150$ dans quelques mois.
Vivre connecté dans la Silicon Valley coûte plus cher qu'en France, pour une qualité de réseau et de services souvent inférieure. Inattendu, mais vrai. Les américains eux-même trouvent ça cher, mais comme souvent, ils acceptent et payent (là où évidemment un français râlerait à s'en décrocher la machoire et entâmerait grêves et manifestations).
Même déception... On a découvert aussi l'aspect "négociation" des FAI : on a fait joué la concurrence Comcast / AT&T (mais pas de grosse ristourne...). Sinon, c'est rigolo, on a exactement le même téléphone, même modèle, même couleur et tout (tout droit hérité des années 80 et resté dans un carton en France... nostalgie !).
RépondreSupprimerBonne journée !
Magouille
Sans rire ! J'adore ce téléphone ! C'est un peu comme les converses, je voudrais l'avoir dans toutes les couleurs :P C'est celui qu'on utilisait en France, branché sur la box. J'ai fini par l'acheter parce que j'en avais marre des sans fil qui étaient foutus au bout d'un an.
SupprimerSinon pour les télécoms, petit choc quand même, il faut le dire ! Je pense m'être creusé la ride du lion à chaque nouvelle info que j'apprennais sur internet ou le téléphone ici.
Salut,
RépondreSupprimerMais c'est un truc de fou tout ça! On vient juste d'apprendre que c'est ok pour notre expatriation dans la silicon valley. J'avais entendu que le telephone était cher et tout... Mais je m'attendais pas à tout ça! Surtout pour le net quoi!
A+
Karine
Le coup est rude en effet ! Et la concurrence inexistante au niveau des prix fait qu'il y a pas le choix, il faut payer. Bienvenu dans la Silicon Valley ! :P
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