26 févr. 2014

Traverser l'Atlantique (part I) // odyssée de mes affaires vers les amériques


Déménager n’est une partie de plaisir pour personne.  Je m’attendais à ce que ce soit une galère sans nom et finalement, je dois dire que ça c’est plutôt bien passé (une fois la tonne de paperasse remplie). Odyssée de mes affaires vers les amériques en 4 points. 


Le tri : déménager est toujours l’occasion de faire un grand tri dans ses affaires. Nous n’étions dans notre appartement que depuis deux ans, pas le temps d’accumuler trop d’affaires, le tri était encore assez frais. Hahaha ! La bonne blague ! Un tri drastique s’est imposé dès que je me suis mise à ouvrir placards et tiroirs (= cache-misère où je range tous les trucs dont je ne sais pas quoi faire). Côté pratique, je suis tombée sur des cartons du dernier déménagement qui n’avaient pas encore été  ouverts. Ceux-là au moins étaient déjà faits. 
Les américains, qui ne font jamais rien comme tout le monde (regard insistant vers système métrique), sont branchés sur du 110V. Exit l’électroménager et globalement, tout ce qui se branche (au revoir super-nintendo chérie ! Tu seras regrettée !). Mes parents ont gentiment accepté d’héberger notre frigo et notre machine à laver, qui auraient de toute façon été inutiles : notre nouvel appartement est tout équipés de ce côté-là. Le « juste le frigo et la machine à laver » s’est rapidement transformé en la voiture pleine à craquer. Mais d’où sortent toutes ces affaires ? Mystère. 

Le choix du déménageur : là, nous n’avons pas eu notre mot à dire. La boîte du petit mari a dépêché deux sociétés sur place pour faire des devis et s’est chargée de choisir le plus sellant. Merci au passage de ne pas avoir choisi le monsieur bidonnant « j’ai 23 ans de métier ma p’tite dame ». Quitte à avoir recours à des déménageurs, j’ai demandé à bénéficier de l’option diva ++ dans laquelle je ne fais même pas un carton. J’ai pû choisir la date du déménagement, enfin, il faut le dire vite. Le prestataire m’a prévenu une petite semaine avant de ses disponibilités. Sept jours dont trois pendant lesquels je travaille encore ? Je suis large !

Les options : en fonction du volume à déménager, les sociétés proposent un transport  aérien ou maritime. Dans notre cas, nous avons eu la chance de pouvoir bénéficier des deux. Pourquoi est-ce une chance ? Parce que le transport aérien est beaucoup plus rapide que le maritime : 3 à 11 jours en avion contre 4 à 5 semaines par la mer. J’ai pu envoyer un premier jet d’affaires de « première nécessité » par avion, ce qui a permis à Lionel de patienter camper dans un confort relatif en attendant l’arrivée du reste de nos meubles. Le pauvre vivait dans le nouvel appartement depuis quelques semaines tel un moine tibétain, avec une table, une chaise et un matelas gonflable. Le bateau parti, j’étais à deux doigts de faire un sacrifice humain au dieu des conteneurs pour que le nôtre ne se perde pas en chemin.
 
La semaine la plus longue : derrière le côté très cool du déménagement pris complètement en charge se cache la paperasse. Des tonnes de papiers à remplir, pour les douanes sortantes, pour les douanes entrentantes, des copies de visas et de passeport à envoyer à tour de bras, un inventaire précis du contenu du logement et de la valeur de chaque chose à établir. Vous avez déjà essayé de compter tout votre linge et de lui donner une valeur, autre que sentimentale ? Il est évident que mon t-shirt Silver Surfer vaut plus qu’un de mes pulls en laine. Un douanier ou un assureur serait-il du même avis ? Pas sûr. 

Pour être productive à 100% pendant les 4 jours qui me restaient pour préparer la venue des déménageurs, j’ai fait des listes détaillées jour par jour de ce qu’il me restait à faire. Et comme faire ça c’était déjà pas mal, j’ai commencé par aller chez le coiffeur.  Ne pas faire de cartons c’est cool. Sauf les derniers jours. Mon appartement s’est transformé en grotte pleine stalactites de bordel plus ou moins classé. J’ai regretté quelques minutes de ne pas avoir de carton sous le coude pour y jeter tous ces trucs et avoir un peu l’impression que ça avance. Puis, j’ai constaté avec quelle rapidité et efficacité mon duo de déménageur a emballé mes affaires et je n’ai plus eu aucun regret. High five Christian et Georg. Une matinée et c’était plié. Et super sympa avec ça.
A les voir se débattre avec des kilomètres de papier bulle et mes meubles, j'ai beaucoup pensé à ça :



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